En DME, bébé mange selon ses besoins si nous lui laissons l’opportunité de le faire et si nous ne limitons pas ses progrès en raison de nos propres peurs ou croyances. Par contre, il faut demeurer à l’affût des signes indiquant un soucis comme avec n’importe quel bébé.
On fait confiance à bébé, mais pas les yeux fermés!
Le lait est merveilleux mais, il n’est malheureusement pas magique! Il ne comble pas tous les besoins de bébé jusqu’à un an.
Affirmer le contraire est plus qu’imprudent. Il est vrai que certains bébés ne semblent pas vivre les conséquences d’une diversification tardive. Or, cela n’est pas le cas de la majorité des bébés. Je tiens à souligner que l’anémie ferriprive a comme effet secondaire de diminuer la faim et l’intérêt pour la nourriture. Il faut donc être vigilant dans l’interprétation de l’intérêt de bébé.
Par ailleurs, certains bébés sont peu démonstratifs. Ils n’explicitent pas nécessairement d’intérêt envers la nourriture ou le fait de manger malgré qu’ils en auraient besoin. Donc, je vous conseille de débuter la diversification à 6 mois lorsque bébé présente tous les autres critères.
Advenant que bébé tienne assis avant 6 mois, je vous conseille de la faire patienter jusqu’à 5 mois et demi si un intérêt fortement marqué est présent. Si l’intérêt n’y est pas ou n’est pas très élevé, on attend tout de même le 6 mois. Je sais que les débuts peuvent être éprouvants, que vous voulez y aller doucement, etc. Cependant, empêcher la progression de bébé en raison de vos propres insécurités ne fera de bien à personne. Si la DME est trop éprouvante, discutez-en avec d’autres afin de surmonter vos craintes et de permettre à bébé de profiter pleinement de l’expérience!
Je souligne qu’il est recommandé de débuter avec 2 à 3 repas et une ou deux collations par jour. Deux de ces repas doivent inclure des aliments riches en fer. Ces aliments peuvent être de source végétale (accompagnés de vitamine C) ou animale, au choix.
Enfin, un passage de Santé Canada : “À l’âge d’environ six mois, l’allaitement devrait continuer d’être la principale source de nutriments. Toutefois, il ne suffit plus pour répondre aux besoins nutritionnels de l’enfant plus âgé (OMS, 2009; Butte et coll., 2004; Organisation panaméricaine de la santé, 2003). Lorsqu’on commence l’alimentation complémentaire, les aliments offerts comme « aliments complémentaires » devraient avoir une forte teneur énergétique et être riches en nutriments comme le fer (OMS, 2009).
L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) et l’OMS ont estimé les besoins énergétiques des nourrissons âgés de six à huit mois. Les aliments complémentaires comptent pour environ un cinquième des besoins énergétiques totaux (OMS, 2009; OPS, 2003). Entre 9 et 11 mois, ils couvrent un peu moins de la moitié des besoins énergétiques totaux.
Lorsque l’alimentation complémentaire débute, l’allaitement se poursuit selon les signaux émis par le nourrisson. Selon l’OMS, « il est démontré qu’il importe peu que le lait maternel ou des aliments complémentaires soient donnés en premier lors d’un repas. La mère peut prendre la décision qui lui convient et qui répondra le mieux aux besoins de l’enfant » (OMS, 2009), lesquels évolueront en raison du fait que l’enfant vieillit et que son régime alimentaire change.”
Bonne bouffe!