La belle aventure de la maternité, je suis sur un groupe de maman et tous les sujets sont effleurés, on parle d’allaitement, d’introduction des solides, des couches lavables et toute ont leur mot à dire bien avant d’avoir même ressenti le premier petit coup de pied de bébé… J’entends parler de la DME par certaines mamans et je catégorise toute de suite ce genre de maman dans le type maman grano, non conformiste et je me dis que même si je trouve ça ben cool, je ne suis pas prête à m’embarquer dans ce genre d’alimentation peu connue.
Ensuite, la grossesse se termine, chaton se pointe le bout du nez et rapidement 6 mois sonne et on doit commencer à la nourrir avec des aliments solides, alors comme tout le monde ( les mamans non marginales ), je donne des céréales à ma fille, première fois, WOW, elle mange comme une championne, c’est dans la poche, elle va manger des purées, j’ai cuisiné tous les légumes du Métro sous la forme de purées et mon congélo est prêt, 2ième repas, pouet pouet pouet pouet. Entre temps ma voisine nutritionniste et fière ambassadrice de la DME me parle de la nouvelle façon d’introduire les solides qui fonctionne très bien, la même façon que les mamans cool utilisaient pour nourrir leur enfants sur mon groupe. Elle me suggère même de faire un test avec la petite et de manger une banane en groupe, SUCCÈS, mademoiselle attrape la banane d’une main peu habile, la porte à sa bouche et semble se régaler. Le repas d’après j’y vais pour quelque chose de plus hard core, un petit œuf cuit sur le long qui s’attrape bien et qui se défait bien en bouche, encore une fois un succès, c’est décidé, les purées vont finir en potage et mademoiselle va manger des morceaux comme nous. Papa étant un ancien boucher elle goute rapidement les plaisirs d’une bonne pièce de bœuf saignante, et partout où nous allons elle mange ce que nous mangeons. Il y avait toujours un morceau de viande peu assaisonné à lui offrir au restaurant, des bâtons de concombres, des morceaux de melon d’eau et plus tard des pâtes style penne qui ont su la régaler. Lorsque nous allions en visite et que je n’étais pas certaine de ce qu’il y aurait au menu je savais qu’il y aurait quand même toujours un morceau de fromage, un légume facile à cuire vapeur, ou sinon j’apportais un peu de houmous et des petits craquelins, un avocat, un peu de beurre de graines de citrouille, un pain entier, c’était très facile, j’ai même cuisiné des biscuits faits à base de céréales de bébé qui étaient plein de fer facile à trainer en sortie et qui comblait mademoiselle. Et si jamais elle n’était pas contentée de son repas, je savais qu’il y avait toujours mon lait qui était là pour combler son petit creux.
Lorsque fiston est né la question ne s’est pas posée, et même s’il était né à près de 9 lbs, il n’a pas eu de mal à attendre 6 mois pour commencer la nourriture, il n’a pas démontré de signes de faim, il a bien suivi sa courbe de croissance et jamais je n’ai douté de mon choix d’attendre; jamais je n’ai envisagé de le nourrir avec des purées afin de combler un manque qu’il aurait pu démontrer avant ses 6 mois. S’il avait faim, il buvait du lait et il était comblé.

À refaire: oui!
Le plus beau de cette façon de nourrir son enfant c’est de partager le repas avec lui, plus besoin de nourrir son enfant et ensuite de manger avec un enfant sur les genoux, tout le monde mange en même temps et maman peut manger chaud. On s’installe, on mange, on joue, on explore, et durant ce temps papa et maman mangent eux aussi. Cette merveilleuse façon d’introduire les aliments a permis à mon chum de partir déjeuner au restaurant le samedi matin avec les 2 enfants de 6 mois et de 21 mois afin de me laisser dormir pour reprendre un peu des nuits entrecoupées. Jamais avec 2 enfants nourris à la cuillère il n’aurait pu se permettre de partir déjeuner et de nourrir les 2 et de lui aussi profiter d’un déjeuner chaud. Je suis vraiment heureuse d’avoir pratiqué la DME, même si au début, je trouvais ça vraiment new age à tendance grano.
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